Mercredi 3 juillet 2019 ((rezonodwes.com))– Après avoir, en vitesse, fait voter par sa majorité parlementaire la loi de finances 2017-2018 ayant conduit à un crash économique prévisible, le pouvoir Tet Kale 2 semble se désintéresser de tout ce qui a rapport au budget national, préférant naviguer à vue dans les finances publiques.
C’est pourtant cette même majorité présidentielle à la Chambre des Députés qui a retourné le projet de budget de l’exercice 2018-2019 (quoique présenté avec plusieurs mois de retard) pour non respect de la loi du 4 mai 2016 et pour son incapacité à pouvoir répondre aux exigences de l’heure.
Non content de n’avoir pas pu doter le pays d’un budget national pour cette année fiscale (2018-2019), l’exécutif haïtien vient de sauter la date butoir du 30 juin pour déposer au parlement la loi de finances pour le prochain exercice (2019-2020).
Pour l’économiste Kesner Pharel, ce comportement des dirigeants va hypothéquer le prochain exercice fiscal et provoquera une faible croissance ou non croissance.
Pharel a également exprimé ses inquiétudes par rapport au niveau du taux d’inflation qui ne cesse de grimper jusqu’à atteindre les 18% en mai dernier.
Une situation qui a déjà de graves conséquences sur les conditions de vie de la population et pourra affecter grandement la croissance des entreprise, selon l’économiste qui, depuis des années milite pour vulgariser les informations financières dans le pays.