Au lendemain de la nouvelle mobilisation des « gilets jaunes », qui étaient plus de 106 000 à manifester en France, Emmanuel Macron a appelé dimanche 25 novembre à « apporter une réponse économique, sociale, mais aussi culturelle et de sens » à « nos classes moyennes et à nos classes laborieuses ».
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Sans cela, « il n’y a pas de projet de société et il n’y a pas de projet politique », a-t-il expliqué depuis Bruxelles, où se tenait dans la matinée un conseil européen. Interrogé sur des parallèles entre le vote des Britanniques pour le Brexit, qui a eu un fort écho auprès des classes populaires au Royaume-Uni, et les « gilets jaunes », qui se mobilisent depuis plusieurs semaines pour réclamer notamment la suppression de la hausse des taxes sur les carburants, le chef de l’Etat a estimé ne pas « penser qu’on puisse comparer la situation de tous nos pays ».
« Le Brexit a dit beaucoup des divisions, des positions très différentes entre la City et le reste du Royaume-Uni, entre les jeunes et les plus âgés. Ce que cela montre, c’est que dans toutes nos démocraties, il est clair que notre devoir est de réussir à redonner aux classes populaires et aux classes moyennes des perspectives, une capacité à construire le progrès. »
M. Macron a par ailleurs contesté l’opposition entre les villes et les campagnes, un clivage régulièrement mis en avant par les « gilets jaunes ».
« Si je prends l’exemple de notre pays, la situation est aussi très difficile dans certains quartiers des grandes villes. Il y a ceux qui réussissent dans cette mondialisation et ceux pour qui le progrès n’est plus accessible. »
Baisse de la mobilisation
Les affrontements ont été nombreux, 24 novembre, sur les Champs Elysées à Paris entre manifestants et forces de l’ordre.
Les affrontements ont été nombreux, 24 novembre, sur les Champs Elysées à Paris entre manifestants et forces de l’ordre. BERTRAND GUAY / AFP
Samedi, plus de 106 000 personnes sont mobilisées partout en France, dont 8 000 à Paris – selon le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner. Plus de 1 600 actions ont été menées par les « gilets jaunes », a fait savoir le ministre, pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants. La journée a notamment été marquée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre sur les Champs-Elysées à Paris.
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A titre de comparaison, ils étaient 282 000 manifestants dans toute la France, samedi 17 novembre, selon les chiffres officiels sur 2 034 sites à travers le pays. Les revendications de ce mouvement expriment toutefois plus globalement un ras-le-bol fiscal, un sentiment de perte de pouvoir d’achat et d’injustice sociale ou encore une méfiance à l’égard des responsables politiques.
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Royal demande l’annulation de la hausse des taxes sur le carburant
Invitée de France 3 dimanche, l’ancienne ministre de l’environnement, Ségolène Royal, a appelé M. Macron à annuler la hausse des taxes sur le carburant. « Rien ne peut se faire, aucun dialogue ne peut se nouer, si les taxes mises à l’aveugle sur les carburants ne sont pas retirées, c’est ce que je demande solennellement aujourd’hui », a-t-elle déclaré.