Lakay konte pou nou

Lakay konte pou nou

Renforcer les liens, éveiller l’écoute chez les gens et sauver le patrimoine culturel » sont, entre autres, les principales raisons pour lesquelles Johnny Zéphirin, comédien, metteur en scène, conteur et membre de Foudizè théâtre, choisit de conter. Pour cette 9e édition, l’artiste proclame que sa compagnie de théâtre innove un peu quant aux activités habituellement réalisées au cours de ce grand festival intercultrurel du conte, notamment avec des ateliers de contes et création dans plusieurs villes de province ainsi qu’à la tenue de « Lakay konte ».

« Lakay konte » comme pour un exercice précarnavalesque est le prélude de Kont anba tonèl. Il a été lancé le 9 mars dans une résidence au Bel-Air et a pris fin le 18 mars dernier dans une maison à la rue Titus. Lakay konte invite les conteurs à offrir des spectacles dans des résidences privées. Dans ce contexte, les responsables de Foudizè préparent le terrain pour le lancement officiel de « Kont anba tonèl ». Ce mardi 20 mars, une conférence aura lieu, à 10 h au Centre d’art.

Il est prévu des ateliers de conte et de création à Port-au-Prince et dans les villes de province, notamment Gonaïves et Jacmel. Cette activité permettra aux jeunes désireux de devenir conteur de se former. Ainsi enrichiront-ils le pays de l’imaginaire qui a bercé de tout temps l’enfance et l’innocence. À en croire Johnny Zéphirin, ce genre oral tend à s’effacer au profit des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Du 20 mars au 1er avril, le public pourra prendre part à tout un éventail d’activités : conférences, causeries, concerts, etc. La programmation du festival est disponible sur la page Facebook de Kont anba tonèl :

Il faut signaler que la traditionnelle Foire anba tonèl n’aura pas lieu cette année pour des raisons strictement économiques, a fait savoir le conteur de Foudizè, Chelson Ermoza. « Notre budget ne nous permet pas de réaliser cette foire», a-t-il fait savoir. Dans la même veine, Johnny Zéphirin a fait comprendre que sur le plan économique, le théâtre ne rapporte pas grand-chose en Haïti et il manque de mécènes pour sponsoriser ce genre d’activité.

Notons que le festival se déroulera dans des espaces habituels, Fokal, l’Institut français en Haïti, le Centre d’art, entre autres. Les spectacles sont tous gratuits, hormis la représentation d’Anatòl, prévue le 27 mars au Centre d’art à 6h 30 p.m. Admission : 250 gourdes.

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