La situation financière de la COSODEV est stable malgré les troubles sociopolitiques et économiques qu’ont eu lien dans le pays ces derniers mois. C’est ce qu’a avancé le directeur exécutif de l’institution financière, Onès Fleuristin, à l’issue de la 22e assemblée générale tenue à Cazeau. M. Fleuristin a tenu à préciser que durant l’exercice fiscal 2017-2018, la COSODEV a réalisé un excédent de 51% par rapport à l’exercice précédent passant de 6 644 755 à 10 036 089 gourdes. Toujours selon les chiffres du directeur exécutif, la caisse a enregistré une augmentation dans son actif qui franchit la barre de 215 491 712 gourdes soit 32% sur l’exercice précedent. Cet actif est dû suite à l’accroissement des épargnes ainsi que le crédit qui passe de 90 979 451 à 104 562 300 gourdes soit 15%. Par ailleurs, parce que certains sociétaires n’arrivent pas à honorer leur engagement, le taux de délinquance sur le portefeuille de crédit accordé a augmenté de 1% va au-delà de 7%. Ce manquement à l’engagement est considéré selon les responsables comme un poison violent pour la COSODEV. Pour l’exercice 2017-2018, selon le rapport financier de l’institution, le portefeuille de crédit de la COSODEV est varié et octroyé à divers secteurs dont le commerce: 34%, le logement 32%, et la production qui se trouve au 3e rang avec 17%.
Richard Bercy, président de la COSODEV, pense que la crise qui sévit dans le pays a eu un impact considérable sur les activités de la caisse. M. Bercy regrette le fait que certains sociétaires aient préféré épargner au lieu de faire des prêts à l’investissement au cours de l’exercice.
Pour l’exercice écoulé, le comité de crédit de la COSODEV a reçu 1294 dossiers. 346 d’entre eux ont été étudiés et 213 refusés en raison de leur non-conformité à la politique de crédit de l’institution. La Coopérative solidarité pour le développement ainsi enregistré une légère augmentation par rapport à l’année dernière au niveau des dossiers.
Richard Bercy dit toutefois que la COSODEV est prête à l’octroi des crédits liés à la production. Pour lui, si la caisse n’investit pas davantage dans les filières agricoles et de productions locales, c’est du fait de l’absence de politique publique liée dans ces domaines. « Je serais plus confortable s’il y avait cette politique publique . Le portefeuille de crédit de l’institution serait alors ouvert aux sociétaires », a indiqué le président de la COSODEV, souhaitant que l’État puisse les considérer (les coopératives) comme l’un de ses bras financiers à l’échelle nationale. À entendre le président Bercy, la COSODEV est prête sur le plan financier et attend que l’État donne des garanties financières pour se lancer. M. Bercy continue en invitant les décideurs politiques à identifier leurs champs de production avant que la caisse populaire n’ouvre son portefeuille de crédits, moyennant que certains facteurs de production doive être garantie notamment « la semence, l’eau, etc ». Richard Bercy réitère sa volonté de diminuer le portefeuille de crédit dans le commerce pour orienter la COSODEV vers la production nationale.
Michelson Césaire
Auteur